nakoris Admin
Nombre de messages : 60 Age : 29 Localisation : Lachenaie, qc Date d'inscription : 20/10/2007
| Sujet: XYRIEL, LA QUETE DE VERITÉ Dim 25 Nov - 0:47 | |
| Acte Second: L'Archange Xyriel et la Quête de Vérité
- Maman?
L'Astre de la Nuit a révélé son visage livide depuis peu; elle est notre seule source de luminosité, mis à part notre bien maigre feu de camp qui tente désespérément de chasser la noirceur de notre petit campement. La voix est chétive et faible, mais je ne peux que la reconnaître; c'est celle de Nameranel qui vient de se réveiller.
- Tendre époux, notre fils m'appelle. Je vais donc de ce pas le rejoindre.
- Eh bien, vas-y, ma Dame. Ne le fait pas attendre un instant de plus.
Je me lève, empêtrée dans les quelques draps dans lesquelles je me trouvais emmitouflée il y a à peine quelques instants. Je m'en débarrasse d'un geste vif et impatient, puis les relance à Valérien qui me regarde maintenant d'un air mi-endormi, mi-amusé. La noirceur ne m'aide guère. En réalité, elle est depuis maintenant fort longtemps ma seule rivale et ennemie. L'Aventure ne me cherche plus, bien que je fasse ce qui est en mon pouvoir pour la trouver. Toutefois, je ne peux m'empêcher de me souvenir d'une phrase que mon père répétait souvent à ma génitrice, lorsque j'étais encore très jeune: "Si la Noirceur est ton seul danger, c'est que tes ennemis s'y cachent encore". Cela voudrait fort probablement dire que mes ennemis se tapissent dans l'ombre, attendant leur moment de gloire, mais je n'en crois goutte. Le seul qui pourrait me faire encore du mal pourrait très bien être mort sans que je ne le sache, sans que personne de ma connaissance ne le sache. Cela fait maintenant près de deux décennies que Lundemiel ne s'est pas manifesté.
- Maman? Papa?
La voix se fait plus tangible, plus insistante; Nameranel commence à avoir peur, cela se sent et cela peut aussi se comprendre.
- Oui, chéri, je viens.
Je sors rapidement de la tente, puis me dirige vers le feu de camp qui se meurt peu à peu. D'un œil négligent, je prend une branche de bois près de moi et le tisonne légèrement, puis me tourne vers notre nouveau compagnon, Haerte, endormi dans sa couche. Je le rabroue afin de le réveiller, mais voyant que cela ne fonctionne pas, je le laisse à ses ronflements assourdissants et me précipite plutôt vers la tente de mon fils. Je le trouve, apeuré, dans sa petite couche. Il pleure doucement, puis, lorsqu’il me voit, pousse un soupir de soulagement.
- Maman, j’ai encore fait le cauchemar. Je ne veux plus le faire, je veux plus… Tu sais, celui où je cours en forêt et où je me retrouve avec des mesquins à mes trousses…
- Suffit, Nameranel. Je suis là, je te protège. Rendors-toi, plus personne ne te feras du mal. Rendors-toi, l'Infini t'attend. | |
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